Voyage voyage,,
Lovée contre lui, le froid de la nuit ne l'atteignait pas et si le voyage fut long, elle ne le remarqua pas, dans ses bras le temps s'arrêtait.
Quelques heures auparavant , la Duchesse avait ordonné à ses gens de se rendre au camp et d'y installer son bivouac à coté de celui du Comte d'Isle Jourdain.
Un baiser papillon la tira de son sommeil, le campement se profilant à l'horizon, sous la lumière douce de la lune. Discrètement , chacun regagna sa tente.
Jo s'étira lentement devant le feu de charbons ardents au milieu du pavillon. Les volutes de fumée s'élevant lentement du braisier s'échappaient par le trou au centre du toit.
Une servante, bien installée non loin, à coté d'un tas de bois, s'occuperait du feu , afin que la douce chaleur de la tente ne soit pas remplacée par le froid du dehors.
Toujours ensommeillée , Jo rejoignit sa couche, un épais matelas de foin ensaché dans une toile de coton , sur lequel on avait posé des draps de lit chauds et doux. Le dessus de lit était qu'en à lui, en laine épaisse et aux couleurs de Beaufort-en vallée. La tête reposant à peine sur le coussin , Jo repartit au pays des rêves.