[RP - Clermont] Une cérémonie depuis longtemps attendue

Duc de Brienne Nombre de messages : 739 Date d'inscription : 04/07/2007

Richard s'abandonna quelques instants à la vision d'Aylla quittant le centre des attentions, puis contempla les personnes qui s'étaient peu à peu massées à l'intérieur. Du beau monde, à n'en pas douter, et il était heureux qu'ils puissent être tous là ! Les proches d'Onagre et ceux d'Aylla représentaient la plupart des présents. Visiblement, les invités de la morveuse, et la morveuse elle-même d'ailleurs, n'étaient pas encore présents ! Ce qui devaient surrement expliquer pourquoi le bruit des conversations n'excédait pas les murmures, du moins pour la plupart.

Il n'avait plus qu'à espérer que ses invités ne s'ennuient pas trop. Pour l'heure, il avait encore à faire, n'ayant terminé qu'un quart de ses tâches. Il chercha donc du regard ou pouvait se trouver Onagre, et le vit aller en direction d'Aylla. Il réussit à capter son regard, et lui fit signe de venir dans sa direction. La discussion serait pour plus tard, Onagre avait rendez vous avec son destin actuellement !

Il éleva la voix, pour faire comprendre à tous que la cérémonie reprenait :

Onagre, je te souhaite la bienvenue !

Medecin personnel Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 16/07/2008

A la vue de Richard, Onagre fit volte-face et s'en alla à sa rencontre. Il irait féliciter Aylla plus tard.

Répondant à celui-ci :

Richard mon ami, je te remercie de l'honneur que tu me fais de m'avoir convié en un tel lieu pour un tel évènement.

Duc de Brienne Nombre de messages : 739 Date d'inscription : 04/07/2007

Richard sourit à son ainé, et lui répondit sur le même ton :

Tu as été un ami de mon père, et un mentor pour moi depuis que je suis arrivé en Champagne. Cet instant, je suis sur que nous sommes deux à l'avoir voulu, celui qui repose à Brienne, et celui qui en est actuellement le titulaire. Je te remercie de l'honneur que tu m'as fait en acceptant ma proposition.

Avec un sourire plus grand, et un peu moins fort, et il continua :

Et puis, je vais être un des rares devant qui tu vas devoir plier le genou ! Rien que pour cela, je me devais de te demander cela !

Medecin personnel Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 16/07/2008

Souriant à ce que venait de dire Richard, Onagre commença le rituel. Tout d'abord il se mit à genou face à Richard et lui tendit les deux mains. Puis il prononça ses volontés :

Mon Duc, c'est avec honneur que je me tiens à genou devant vous aujourd'hui. Je fais ici le souhait de vous servir et de vous protéger vous et les vôtres, du mieux que je pourrais. Acceptez je vous prie, mes modestes talents qui sont désormais vôtre. Acceptez également cette pièce mon Duc, en signe de notre amitié moi et feu votre père, mais aussi de notre amitié respective vous et moi.

Alors qu'Onagre prononçait ces paroles, un homme s'avança silencieusement pour déposer une pièce d'échec non loin de Richard. Il s'agissait du Roy noir.

Duc de Brienne Nombre de messages : 739 Date d'inscription : 04/07/2007

Richard était redevenu sérieux le temps de l'hommage, prenant les mains d'Onagre dans les siennes, et écoutant chaque mot, comme pour peser la valeur du serment. Mais il ne put empecher un sourire de renaitre quand il vit la pièce qui était posée. Il se dit qu'un jour, il faudrait qu'il prenne les 31 autres pièces, et qu'ils puissent faire une partie avec lui.. Mais il se reprit, et se concentra sur la cérémonie :

Moi, Richard Wagner, Duc de Brienne, accepte avec plaisir et du fond de l'esprit ce que tu me donnes ici sans contrainte. J'accepte bien évidement ton cadeau, et j'accepte par là même que tu devienne mon lige, et moi ton suzerain, que tu deviennes le fou, chargé de protéger son roy.

Par une pression des mains, il le fit se relever, et eut lieu alors le moment de l'échange des souffles... bien différent du précédent. Celui-ci fut bref, comme le veut la coutume, un simple contact entre les lèvres des deux hommes. Il ne voulut pas penser à ce qu'il se serait passé si son père s'était tenu à sa place en cet instant. Il se recula d'un pas, lachant les mains, et se tourna vers l'abesse, qui tenait toujours le Livre Saint.

Onagre, mon filleul, mon vassal, je t'en prie.

Medecin personnel Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 16/07/2008

Déposant ses mains sur le livre Saint, Onagre prononça son serment :

Moi, Onagre, jure fidélité et honneur à Richard Wagner et les siens et leur apporte protection et dévouement.

Duc de Brienne Nombre de messages : 739 Date d'inscription : 04/07/2007

Richard posa à son tour ses mains sur le Livre des Vertus, et jura à son tour :

Moi, Richard Wagner, Duc de Brienne, jure protection et fidélité à messire Onagre, mon filleul et vassal. Que ce serment me lie à lui tout comme il s'est lié à moi.

Puis il se tourna vers la table, où trois objets restaient encore, et pris un petit objet blanc. C'était une tour de jeu d'échecs en ivoire, dont les contours avaient été polis par le temps et la main des joueurs, et qui représentaient en son sommet une tête de lion rugissante. Il la posa dans la main d'Onagre.

Cette pièce représente les terres de Petit-Mesnil. Par le don que je t'en fait, je te donne le chateau, les terres et la puissance sur les gens qui y vivent. Par cela, tu en deviens le seigneur, n'en rendant des comptes à personne excepté moi. Elles te sont confiées pour te remercier de ta fidélité, et du don que tu m'as fait.

Tout comme avec Aylla, il se tourna vers la foule, et haussa le ton pour déclarer :

Acceuillez parmi vous messire Onagre, le seigneur de Petit-Mesnil.

Morveuse de Morvilliers Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 23/01/2008

Toute de bleu vêtue, l'enfant attendait son tour. L'esprit ailleurs, elle n'écoutait même plus ce qui se disait. Sois sage, lui avait dit sa marraine. Et c'est entourée de celle-ci et de son Parrain, qu'Isaure patientait.

Ils n'avaient pas assisté à la première cérémonie; le temps leur avait manqué et le voyage les avait épuisés.

Silencieuse la petite, qui l'aurait pu croire ! Pourtant, elle avait bel et bien grandi. Non pas qu'elle se soit assagi, mais elle se tenait un peu plus facilement. Mais toute bonne chose à sa contre partie. Plus sage elle était, mais plus affirmé son caractère se faisait. Et l'on pourrait vous le dire, elle n'avait pas un caractère facile la demoiselle.

Accéder à la noblesse n'était d'ailleurs peut-être pas une bonne chose pour elle. Comment serait-elle dans quelques années ?

Medecin personnel Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 16/07/2008

Acceptant le présent du Duc avec émotion, Onagre le remercia et se retira lentement.

C'est avec joie que le médicastre administrerait les terres qui venait de lui être confiées.

Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 13/09/2008

Le voyage ... avait été long, épuisant même, si Isaure avait gagné en calme et tenue, le jeune Vicomte n'était guère pressé d'aller retrouver le fils de feu KurtWagner, Duc de Brienne et dont il savait, malgré leur peu de contacts qu'il ne l'aimait guère davantage que son père ...

Mais il fallait prendre sur soi, apprendre à dominer ce passé brulant, oppressant qui l'avait poussé à prendre du recul sur tout ce qui se passait dans sa vie ...

Il n'aspirait qu'à une chose désormais, trouver celle qu'il désirait comme épouse, la faire sienne et vivre comblé loin du tumulte et des vindications dont il fut l'acteur et la victime par le passé ...

Mais elle était loin et son coeur sans doute inaccessible, la plus "rose des Rose" lui manquait, il lui faudrait la revoir ...

Mais l'heure était à Isaure, il s'en était occupé aussi bien qu'il l'avait pu, tentant de faire son précepteur, de lui apprendre les bases de la noblesse mais s'en était il bien sorti. A l'heure de son adoubement, il le fallait car elle allait entrer dans un tout autre monde ...

Il posa le regard sur elle, mélancolique, elle voudrait sans doute rester en Champagne après ça et elle lui manquerait, car il avait appris à l'aimer malgré son caractère fougueux et têtu ...

Il regarda Cath et lui sourit, elle serait en de bonnes mains ici, elle aurait les soutiens dont elle avait besoin pour affronter les épreuves de sa jeune vie ...

Non ce n'était pas la fin ... Cela ne faisait que commencer ...

Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 15/09/2008

Silencieusement, Napo regardait la scène et annotait d'une petite croix les étapes importantes des cérémonies. Il avait aperçu Joffrey et Masterj, de loin, et imagina furtivement à quoi ils pouvaient bien penser, sinon à ce qu'il pourrait y avoir à déguster après la cérémonie.

Une nouvelle croix alla rejoindre ses sœurs sur le vélin tandis que Napo commençait à rédiger les actes qu'il n'avait guère eu le temps de préparer plus tôt.

Nombre de messages : 145 Date d'inscription : 15/07/2008

Ysa assise à la gauche de Goli, suivit avec attention la cérémonie faisant d'Onagre le vassal de Richard. C'était la première fois qu'elle assistait à ce genre de cérémonie enfin dans son intégralité, elle était donc très curieuse de son déroulement, et n'en manquait pas une miette, alors que pépé lui avait du mal à tenir en place et gesticulait sans cesse sur sa chaise. Elle lui assigna un léger coup de coude dans les cotes, se rappelant un peu tard de sa chute dans les escaliers ... Ouupps .... Petit regard désolé ... petit sourire d'excuse, elle aurait bien voulu lui dire quelques mots mais ne voulait pas gêner la cérémonie. Elle lui prit la main qu'elle sera tendrement dans la sienne.

Petit coup d'oeil vers Lily puis BB, elle avait hâte de les retrouver autour d'un verre et de discuter de ce qu'ils devenaient mais cela devrait attendre encore un peu ...

Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 15/09/2008

Napo bailla, tentant de camoufler son ennui d'une cérémonie si lente en un astucieux grattement de la joue.

Duc de Brienne Nombre de messages : 739 Date d'inscription : 04/07/2007

Richard était pour le moment satisfait. Restait un espoir, et le moment dont il redoutait le plus. L'espoir n'était pas encore concrétisé, il faudrait donc en passer par l'autre... Il ne savait si son père aurait souhaité que le petit monstre reçoive une terre, mais c'était inscrit noir sur blanc sur le testament, et il ne pouvait décemment pas s'échapper des dernières volontés d'un mourrant... Il secoua la tête, puis passa en revue la petite foule qui s'était à présent massée. Enfin, il repéra Catheolia, à qui il fit un sourire, et eut une expression totalement neutre en passant sur le visage du parrain. Il s'éclaircit la voix, et dit alors tout haut, pour faire cesser les murmures de conversations :

Isaure, je te souhaite la bienvenue. Je t'en prie, approche.

Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 15/09/2008

Cette fois-ci, Napo en avait assez. Il se leva et, approchant du Duc, souffla quelques mots de manière suffisamment audible pour qu'ils soient entendus par les oreilles attentives dans les deux mètres :

Je vous serai infiniment reconnaissant de faire en sorte que les choses aillent un brin plus vite. D'autres nobles attendent.

Peut-être préférez-vous que nous en restions là, à deux seigneurs, et que nous reportions la suite pour plus tard ?

Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 15/07/2008

[Quelques heures plus tôt, sur l'île de Saska]

La malle était posé dans un coin de la pièce, bien visible. Une belle malle de bois blanc ternie par le temps, les années qui avaient passé.
Assise sur une chaise, Catheolia la contemplait depuis quelques heures.

Elle se leva enfin et alla l'ouvrir pour en sortir une longue robe de soie bleu profond qu'elle n'avait plus porté depuis longtemps. Depuis ses débuts dans le grand monde champenois, avant la mort de Saska.

[Pendant la cérémonie d'allégeance]

Le blason de la Salamandre tranchait avec la couleur de la robe. Tant pis. Elle n'allait pas faire de considération de mode aujourd'hui. Isaure se tenait juste devant elle, calme et attentive (du moins on pouvait le croire). Varden était à ses côtés. On se serait presque cru revenu à l'ancien temps. Il y avait juste quelques différences. Varden arborait la couronne des Vicomtes et Vicomtesses sur son blason, et Catheolia présentait pour la première fois la couronnes des Seigneurs et Dames sur le blason de la Maison Melani.

La vie offrait des surprises bien étranges ...

Le regard de la jeune femme croisa celui de Richard à qui elle rendit son sourire.

Puis le moment arriva, Isaure fut appelée. Catheolia se pencha vers sa filleule pour lui murmurer quelques paroles, avant de la pousser doucement en avant vers son futur Suzerain.

Morveuse de Morvilliers Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 23/01/2008

Douce enfant que voilà. Ta vie est sur le point de basculer. Du moins c’est ce que tous pensent ici. Qui sait réellement qui tu es ? Qui ne te considère pas comme une jeune bâtarde d’un quelconque seigneur sur le point de devenir vassale d’un riche noble à qui rien ne te rattache ?

Une personne se satisfait de voir se résultat. Finalement tout reprend la bonne direction. Pour une autre, bien jeune, ce n’est que normalité. Elle est faite pour cette vie. Elle pressent que celle-ci doit se passer sur les terres de Brienne. Chose étrange mais c’est comme cela.

Et sous la poussée tendre de sa marraine, la fillette, orgueilleuse et confiante s’avance vers l’homme, celui qui sera son suzerain. Mot encore difficile à comprendre. Une sorte de maître à qui elle devra obéir mais qui lui devra protection.

A quoi bon ? Elle a déjà son Parrain et sa Marraine ! Mais, lui a-t-on expliqué, en plus de la protection, et contre son obéissance, elle aurait son château. Voilà quelque chose d’enviable. Un château à elle ! Pas celui de son père, ni celui de son Parrain, ni celui de sa Marraine, mais un château bien à elle !

Petite fille superficielle. Te changera-ton un jour ? Tu ne rêves que de pouvoir et de luxe. La vie t’a-t-elle donc tant blessée ? Les quelques temps difficiles de ta vie ne devraient pas te revenir, tu étais bien trop jeune.

Est-ce une autre raison qui la pousse ainsi, inexorablement, vers les Wagner ? Quoiqu’il en soit, la petite aux yeux pervenche et à l’air malicieux se tient à présent devant le jeune Duc.

Duc de Brienne Nombre de messages : 739 Date d'inscription : 04/07/2007

Richard ne put empecher un léger frisson parcourir son échine quand il vit la petite Isaure s'avancer, comme il l'avait demandé. Non que l'enfant en elle-même pouvait faire peur. Bien au contraire, elle n'avait plus rien de la sauvageonne qu'il avait pu voir quelques fois. Et à n'en pas douter, un port aussi altier à son âge indiquait déja une force de caractère exceptionnelle. Mais entre ce qu'il avait vu et ce qu'on lui avait raconté, la petite était tout simplement redoutable. Déjà si jeune...

Il cligna imperceptiblement les yeux. Ce n'était pas le moment de penser ni au mauvais tour que lui avait joué son père, ni au géniteur incapable de l'enfant, ni à son parrain qu'il aurait bien fait pendre, et sa marraine en qui il ne savait jamais la confiance qu'il pouvait avoir... Il se concentra uniquement sur l'enfant, prêt à l'aider dans son serment s'il en était besoin. Advienne que pourra, il était de toute façon trop tard pour reculer.

Morveuse de Morvilliers Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 23/01/2008

Le visage grave, Isaure s'avançait vers son destin. Le regard sûr posé sur le Duc, elle ouvrit la bouche et d'un voix calme et claire commença:

Votre Grâce, je suis ici, devant vous, pour vous offrir mes services, je vous fais don de ma personne, je deviens votre femme...

C'était mot pour mot ce que Catheolia lui avait fait répéter toute la matinée sous l'oeil amusé de son Parrain. Elle trouvait ces paroles étranges. L'enfant se sentit le devoir d'ajouter dans un souffle et avec un sourire énigmatique:

Et pour avoir mon château, mais je veux pas être votre femme, c'est juste parcequ'on m'a dit de dire ça !

Duc de Brienne Nombre de messages : 739 Date d'inscription : 04/07/2007

Richard hésita entre rire et soupirer, en entendant sa dernière phrase, mais il se contenta de sourire. Elle ne manquait décidément pas de culot ! C'était de toute façon à peu prés sa faute, c'était lui qui l'avait convaincu en utilisant cet argument. Il espérait simplement que le héraut était plus occupé à se manger la barbe qu'il n'avait pas plutot que d'écouter les moindres murmures de la jeune fille. Il prit la parole à haute voix pour lui répondre.

Moi, Richard Wagner, Duc de Brienne, accepte ce que tu me donnes, du fond de l'âme. J'accepte tes services, et j'accepte ta personne, ainsi librement donnée à moi. Je t'accepte en tant que femme lige, et que je devienne ton suzerain.

Contrairement au protocole, ce fut lui qui s'inclina vers elle. Il ne pouvait décemment pas la faire porter jusqu'à lui. Il ne l'avait déja pas fait agenouiller, afin qu'elle ne soit pas en position trop basse, ce qui aurait été humuliant, mais il n'alla pas jusqu'à s'agenouiller lui même.

Il murmura :

Fais moi confiance, et fais ce que ta marraine t'a dit, et tu auras ton chateau.

Il frola ensuite ses lèvres, espérant que ce serait largement suffisant, puis se releva aussi rapidement, et se tourna vers le livre des Vertus que tenait toujours Mytia. Il le présenta face à la jeune fille.

Isaure, je t'en prie.

Morveuse de Morvilliers Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 23/01/2008

Cela, elle ne s'y attendait pas ! On ne l'avait en aucun cas prévenu que les lèvres de cet homme se poseraient sur les siennes, comme les lèvres d'un amoureux se posaient sur celles de la femme aimée...

Grimaçante, elle passa une main rapide sur sa bouche comme pour supprimer toute trace de cet épisode gênant et écoeurant. Puis, elle posa sa main sur le LIvre de Vertus comme le lui avait expliqué sa Marraine et déclara solennellement:

Moi, Isaure, je vous jure fidélité !

Duc de Brienne Nombre de messages : 739 Date d'inscription : 04/07/2007

Ouf, elle n'avait fait que grimacer... Il avait craint une explosion jusqu'au bout, et elle n'était bien heureusement pas venue... Tout à son soupir, il écouta à peine le serment de la fillette. Il lui faisait énormément penser à ces hommages que certains nobles prêtent au duc en place... correct, mais sans un mot de trop. Il ignorait si sa marraine lui avait fait apprendre un serment aussi court pout être sur qu'elle n'en oublie pas un mot, ou si elle avait délibéremment raccourci celui ci à sa plus simple expression...

Tant pis, c'était ainsi... Il posa à son tour la main sur le livre sacré.

Moi, Richard Wagner, Duc de Brienne, jure protection et fidélité à dame Isaure, ma vassale. Que mon serment me lie à lui tout comme le sien la lie à moi.

Il se retourna vers la petite table, étouffant à nouveau un soupir. Plus qu'une seule étape, et cela en serait fini.
Il y contempla une fleur, ceuillie au petit matin pour qu'elle soit encore fraiche, et la prit par la tige. Il se retourna vers la jeune femme, et lui ouvrant doucement la main, y déposa doucement le bleuet.

Cette fleur symbolise les terres de Morvilliers. Par le don que je t'en fait, je te donne le chateau, les terres et la puissance sur les gens qui y vivent. Je sais que tu utiliseras avec discernement tout ceci. Par cela, tu en deviens la dame, la demoiselle même, et tu n'en rendra compte qu'à moi seul. Elles te sont confiées pour te remercier de ta fidélité, et du don que tu m'as fait.

Cette fois-ci, il prit la noble jeune fille par les épaules, et la fit se retourner vers l'assemblée.

Acceuillez parmi vous demoiselle Isaure, la dame de Morvilliers.

Puis il chercha une dernière fois parmi la foule, dans un dernier espoir de retarder l'inéluctable. Il ne viendrait plus. Avec un soupir, il se tourna vers le héraut, lui signifiant que la cérémonie était terminées. Il était temps de la cloturer dans les règles.

Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 15/09/2008

[méga RP de négliger les interventions.]

Napo présenta enfin le premier acte - en trois exemplaires - au truc bleu. Il cherchait des yeux le témoin.

Citation :: Au nom de la sainte et indivisible Trinité, Richard Wagner, Duc de Brienne, nous faisons savoir à tous ceux qui sont fidèles à la Saincte Parole d’Aristote et à notre règne en ce Duché, que nous concédons à Dame Aylla tous les bénéfices afférant au Fief de Thil.

Description : De gueules semé de billettes d'or au lion du même brochant sur le tout.

***

[signatures/sceaux du Suzerain, puis du vassal et du témoin]

Moi, Napo, Baron de Choiseul, Héraut d'Armes de la Marche Héraldique de Champagne, déclare avoir été témoin de cet hommage entre le Duc Richard Wagner de Brienne et Dame Aylla. Que nul ne puisse à présent remettre cette parole en doute, l'hommage ayant été prononcé sur les sainctes écritures, devant témoin.

Fait à Brienne, le seize du mois d'octobre mil quatre cent cinquante-six.

Duc de Brienne Nombre de messages : 739 Date d'inscription : 04/07/2007

Le Duc secoua la tête devant l'air couroucé du Héraut, et signa donc les trois parchemins :

Citation :: Richard Wagner,
Duc de Brienne

Nombre de messages : 60 Date d'inscription : 24/01/2008

Prévenue à la dernière minute par son cousin du rôle qu'il souhaitait lui confier à une cérémonie où elle ne connaîtrait personne à part lui, où le rituel monocorde l'ennuierait sans aucun doute dès qu'elle aurait passé le seuil et où elle ne se sentirait donc pas à sa place, Clémence avait bon gré mal gré fait le déplacement. Tout de même. Il était son cousin, il était de son sang, et plus qu'à d'autres elle lui devait assistance. Et bien qu'elle ne voyait pas vraiment pourquoi elle serait plus à même de répondre à ce genre d'attentes que ne le serait le premier noble venu -d'ailleurs, n'était-ce pas tout compte fait ce qu'elle était- la demoiselle avait daigné fouler le sol clermontois. Pour rendre service. Parce qu'elle avait l'amour du sang, non au sens trivial du terme, bien entendu, mais dans le sens où elle se sentait le devoir, toujours, de répondre à l'appel d'un membre de sa famille. Comme elle se sentirait le devoir de répondre à l'appel de la Champagne ou à celui de la France. Sans aucun souci de priorité.

Bref. Trêve de bavardage, elle était là. Bien au fond de la salle, certes, mais là tout de même. Le menton fièrement dressé, ses courbes et ses formes de jeune fille de quatorze printemps à peine dessinées, encore, les mains sagement reposées dans son giron, ses boucles claires lâchées sur ses fines épaules couvertes par un court manteau d'hermine blanche -c'est qu'il faisait froid, ici- lui même ne dissimulant qu'en partie sa robe de velours vert ourlée de fils d'or. Sobrement, elle avait suivi le cours de la cérémonie, captant plusieurs fois le regard de son cousin pour lui signifier qu'encore une fois, elle avait su répondre présente.

Maintenant, elle attendait impatiemment le moment pour lequel elle était venu. Et la fin, également, de la cérémonie. Quelques félicitations et hop, elle serait repartie d'où elle était venue : à elle la tranquillité, celle qu'elle prônait et recherchait.

Elle avait su repérer la dame nouvellement de Thil -comment ne l'aurait-elle pu, alors qu'elle était au centre de toutes les attentions, en ce jour ?- et avait apprécié sa discrétion et sa fraîcheur, malgré les quelques bonnes années évidentes que son visage affichait. Il serait bienvenu d'aller la saluer, ensuite, puisque c'était pour elle qu'elle était là aujourd'hui.

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