Maltea di Favara Chieuse de Brienne
Nombre de messages : 1660 Localisation : Duché de Brienne, Rethel & de Joigny, Baronnie de Beaufort ou Seigneurie de Menneville Date d'inscription : 08/01/2009
| Sujet: Re: Quand bourriquet s'essaie aux joutes : aie ca fait mal 2e partie Mar 29 Déc - 4:48 | |
| - Isaline. a écrit:
- La position du corps de sa mère était étrange, comme si elle cherchait à se protéger. Une main toujours sur le ventre et l’autre entourant la petite pour répondre à sa marque d’affection. Isaline se retira bien vite des bras de sa mère, ayant eu la caresse rassurante qu’elle rechercha. Elle posa des yeux interrogateur sur le ventre bien plus proéminent qu’il ne l’était il y à peu.
La fillette tendit la main pour toucher doucement le ventre rebondit lorsqu’elle sentit une douce caresse dans ses cheveux. La dame qu’elle connaissait peu avait un parfum familier et rassurant. Quand l’avait-elle déjà vu? Cela remontait à toute une vie pour la fillette. Elle pointa le ventre de Maltea avec hésitation pendant que celle-ci parlait. Pourquoi cette bosse était t'elle présente sur le ventre de sa mère?
J’ai faillit perdre le bébé…
Ses paroles s'accrochèrent dans la tête de la fillette pour oublier tout le reste. Isaline se mit debout sur le lit pour sauter dans les bras tendu d’Agnès. Cette sensation de sécurité ne pouvait être feinte. Elle tourna de nouveau le regard vers sa mère bien droite dans les bras de la suzeraine, recherchant les traces d’un quelconque bébé.
Bébé? Où?
Ses paroles avaient résonnées après un long moment d’incertitude et après la fin des paroles de sa mère. | |
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Maltea di Favara Chieuse de Brienne
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| Sujet: Re: Quand bourriquet s'essaie aux joutes : aie ca fait mal 2e partie Mar 29 Déc - 4:48 | |
| - Gnia a écrit:
- Maltea n'avait rien perdu de sa verve, fidèle à elle-même. Agnès avait sourit à l'évocation de Compiègne et aux fanfaronnades de la Champenoise. Toute cette querelle pour un village lui semblait si loin à présent, une légende urbaine, finalement, pour bercer les veillées des enfants. Mémoire collective de l'Artois qui avait servi de moins nobles causes que celle de se souvenir...
Agnès secoua la tête pour chasser ses souvenirs et tandis que la duchesse de Brienne parlait, elle observait les agissements de l'enfant qui scrutait le ventre de sa mère. Le bébé... Ah ! Donc, il y avait un bébé... Oui, après tout normal après quelques mois de mariage... Isaline profita de cet instant de flottement pour se lancer à l'escalade. Agnès eut une moue agacée. Elle n'avait, à vrai dire, pas espéré que l'enfant réponde à l'invitation. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur et mettant de côté son aversion pour ces petites choses remuantes, braillardes et puantes qu'étaient les enfants en bas âge, elle cala la petite sur une hanche.
Elle allait répondre aux questions de Maltea quand...
Bébé ? Où ?
Agnès regarda tour à tour l'enfant et sa mère, perplexe. Par Aristote, pourquoi fallait-il que les enfants posent toujours des questions qui nécessitaient des explications plus longues et alambiquées que celles que l'on donnerait à un adulte. Elle lança un regard implorant à Maltea tout en marmonnant entre ses dents
Et on est sensées répondre quoi là ? C'est pas la nourrice qui fait ça d'habitude ?
Voilà. On était au coeur du problème. La communication. Voilà pourquoi Agnès évitait tant les jeunes enfants. Avec eux, on ne pouvait être à armes égales. Soit, quand ils savaient parler, leurs mots étaient parfois plus acérés qu'une lame, soit il était tout simplement impossible de les comprendre ou alors pire, de leur répondre. Problème qui se posait donc dans ce cas précis. Le chois fut vite fait. Pour sa part, elle prit le parti d'ignorer tout bonnement la question de la petite fille. Après tout, à quoi bon engager des nourrices si c'était pour faire le boulot à leur place. Reprendre le fil de la conversation donc...
Hahem... Non, je n'ai pas croisé Richard. Oui, tu devrais tout de même te reposer et sa colère semble justifiée. Et on évite de jouter quand on est grosse... Ou alors, on essaie d'éviter de se faire engrosser aussi... Gnia leva les yeux aux ciel en souriant. Quant aux nonnes, et bien, j'ai été assez folle pour y aller de mon plein gré et j'en ai eu assez de l'isolement, de la prière et du contact privilégié avec le Très Haut. Entre nous, je préfère de loin le contact privilégié avec mon époux.
Un petit clin d'oeil entendu suivi d'un rire accompagna la dernière tirade. Sauf qu'Agnès croisa le regard d'Isaline, toujours très calme dans ses bras. L'enfant ne quittait pas des yeux le ventre de sa mère et avait cet air étrange, un peu comme si elle agitait de profondes pensées dans sa petite tête. Agnès fit un signe muet à Maltea, montrant du menton la fillette dans ses bras, d'un air qui voulait dire "Pas sûr qu'elle lâche l'affaire sur ce coup..." | |
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