Mariage dYsa d'Airain et d'Amory de Lucas

Les fâcheuses difficultés dues à la mauvaise volonté de l'archevêque Bombadil avaient été aplanies par la bienveillance de Dame Maltea, Duchesse de Brienne, suzeraine d'Amory, qui avait aimablement proposé l'asile de la chapelle de son domaine et prêté l'assistance de ses gens afin que la décoration installée à Compiègne par les femmes de la Maison d'Airain fut réinstallée céant.

Dame Florence s'était donc déplacée afin de célébrer les épousailles de ses amis, et attendait les invités, qui arrivaient peu à peu.

Seshat, comme toutes les femmes de la grande maison, avait aidé la Vicomtesse à se préparer, avant d'aller elle même promptement se vêtir pour la circonstance. Une robe de velours noir sur une chinse de soie incarnat dont la pointe des longues manches frôlait le sol, de lourds pendants d'oreille en grenats, et au cou sur un ruban noir, le pendentif qu'Océ lui avait sculpté, qu'elle n'aurait quitté pour rien au monde. Ses cheveux retenus par une résille étaient recouverts d'un voile d'un rouge sombre, qu' un bandeau noir maintenait sur le front. La houppelande du même velours venait compléter ses atours, la protégeant du vent froid de ce début novembre. Le temps incertain et la volonté de rester auprès d'Ysa, qui était bien près de son terme et aurait pu accoucher d'un moment à l'autre, avait poussé toutes les amies à se tasser dans le carrosse. Elles en sortirent en riant, aidant la future mariée à s'en extirper avant de réajuster une dernière fois ses atours et sa coiffure.

Océ qui avait suivi la voiture à cheval mit pied à terre et confia Tornado à un jeune palefrenier, qui attendait les invités dans la cour. Il chassa du revers de la main quelques trace de poussière qui maculaient son mantel de laine noire et ses hauts de chausses, rajusta la chemise de soie incarnat qui dépassait de son pourpoint de velours noir, et vint offrir son bras à Seshat. Elle ne put s'empêcher de déposer un discret baiser sur ses lèvres avant de le suivre en direction de la chapelle, où se pressaient déjà de nombreux amis des futurs époux.

Valérien commençait a s'impatienter un peu, assis sur sa chaise. Il trouvait le temps long, tout seul assis au premier rang. Il ne connaissait pas du tout les personnes assise pres de lui, et n'osait pas leur parler...

Amory semblait mord d'inquiétude, et personne pas même son témoin n'avait réussi à le réconforter. Le gamin aurait bien voulu se lever et aller le voir, juste histoire de se rassurer et de le rassurer aussi, mais il n'essaya pas... Si Amory lui avait demander de s'asseoir ici, il valait mieux ne pas bouger. Ce n'était pas le moment de le contrarié encore plus...

Mais qu'est ce qu'elle faisait Ysa ? Et s'il lui était arrivée quelque chose ? Et si elle avait été enlevé par des brigands ?? Pire même... Le garçonnet fronça les sourcils en remuant les jambes nerveusement...

Et puis soudain... un bruit... une arrivée... Elle était là au fond de l'Eglise... Toute l'assemblée se leva et se retourna. Surpris, Valérien se leva a son tour, ne comprenant pas tout, tout de suite, mais en voyant le regard d'Amory s'illuminer il comprit de suite et se leva a son tour...

ARf pas de chance, il était trop petit pour voir quoi que ce soit... *Mince, j'verrai même pas son arrivé.... mais ils peuvent pas se baisser tout ces grand !* Maugréa-t-il en essayant de se mettre sur la pointe des pieds pour tenter d'apercevoir la mariée... mais rien a faire... il était vraiment trop petit...
*Bon tant pis, j'ai pas l'choix... j'espère qu'on me dira rien...*
Un sourire malicieux se dessina sur son visage, et mine de rien, le gamin grimpa sur sa chaise et domina ainsi toute les tête devant lui... et enfin... enfin il l'aperçut !
Qu'elle était belle ! Radieuse !

Valérien ne l'avait jamais vu comme cela ! Déjà qu'il l'a trouvait très belle avant, mais dans cette robe elle était encore plus belle !
Le gamin en oublia sa position et les personne qui l'entourait, il ne voyait qu'Ysa maintenant et suivait avec attention chacun de ses pas...

Il en était encore à sa contemplation du plafond de la nef et à se mordre la lèvre quand il entendit le bruissement de tissus qui lui fit tourner la tête. Et il la vit, là encore à plusieurs pas de lui. Le silence se fut dans la chapelle, pourtant il avait l’impression qu’on entendait les battements de son cœur.puis les musiciens et enfants de coeur se mirent à chanter pour accompagner l'arrivée de la mariée dans la chapelle.

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Il sourit, sa vision était un sommet de pureté, elle frôlait son âme, comme les soirs d’été, la brise frôle les arbres et, soudain toutes les feuilles tressaillent. La vision d’Ysa , lui traversa le cœur comme une aiguille fraîche et brûlante.
Il sentait refleurir en lui une joie mystérieuse, un bonheur à la fois exquis et douloureux, ardent et timide. Cette vision, c’était l’aube d’une nuit d’amour, la fin d’un jour de tendresse, la quintessence des délicatesses seigneuriales, l’expression de ses espoirs déçus, des regrets qui dormaient au fond de lui. Tout un monde de vie à jamais effacé ressuscitait dans cette vision la plus simple qui fut.

Amory lui tendit la main quand elle arriva à quelques pas de lui puis il l’entraîna pas peut fière devant l’autel ou les attendais diacre et témoins. Mais déjà il n’était plus là, plus parmi tous ses gens dans la chapelle. Il était partis, plongé dans une contemplation ravie. Elle seule maintenant comptait, il ne voyait qu’elle. Son regard plongé dans celui de sa future épouse il lui murmura un je t’aime qu’elle seule pu lire sur ses lèvres.

Bon et bien Scomino avait fait sceller les chevaux, se qui permettrait donc aux donc amoureux de voyager vers le lieu de mariage ou ils avaient été invités. Ils arriveraient surent à temps pour saluer les mariés et les invités en espérant rencontrer des visages connus et amis


Voilà Silane nous sommes prêt en route

Pas question de quitter Ysa des yeux avant qu'elle ne soit entrée. Et si une pierre la déséquilibrait ? Et si elle faisait un malaise ? Et si.. Océ leva les yeux au ciel et sourit d'un air indulgent. La main de Seshat posée sur son bras, ils suivirent la Vicomtesse à quelques mètres, se glissant discrètement derrière elle dans la chapelle. La laissant remonter seule la travée centrale, sous les regards admiratifs de toute l'assistance, ils remontèrent une allée latérale, se faufilant parmi les invités déjà présent dont un bon nombre leur était inconnu pour rejoindre le petit groupe de la Grande Maison d'Airain. Les premières arrivées des drôles de dames, comme se plaisait à les appeler Ysa, avaient réservé des places pour les autres. C'est toutes ensemble qu'elles voulaient partager ce moment de bonheur tant attendu et si souventes fois retardé.

Ysa s'avançait lentement vers l'autel, la porte de la chapelle grande ouverte dans son dos lui dessinant comme une auréole de lumière. Les musiciens se mirent soudain à jouer, tandis que résonnaient les voies des choeurs.

Amory, toute angoisse dissipée, affichait un sourire radieux, ne pouvant quitter des yeux sa promise qui s'avançait vers lui, resplendissante.

Perché sur une chaise, de l'autre côté de la travée centrale, Seshat aperçut le petit Valérien, qui semblait un peu perdu parmi ces inconnus. Recueilli par Amory il y a peu, en bien mauvais état, il avait été soigné par la jeune médicastre et choyé par Ysa. Le jeune couple envisageait d'ailleurs de l'adopter. Seshat croisant son regard posa le doigt sur sa bouche pour lui faire comprendre de ne pas faire de bruit lui fit signe de venir la rejoindre. Il se sentirait certainement mieux auprès de quelqu'un de connaissance.

Dans la cour résonnaient encore des bruits de sabots, certainement d'autres invités que l'on continuait à amener depuis Compiègne.

Seshat reporta toute son attention sur Ysa, qui accueillie par le sourire bienveillant de Dame Florence.s'approchait maintenant de l'autel où l'attendait son futur époux, Dans leur regards, captivés l'un par l'autre, on pouvait lire tout l'amour qui les avait réuni, leur donnant la force de faire fi de tous les obstacles dressés sur leur route pour unir à jamais leurs existences.

C'est tout naturellement que Seshat se retourna vers Océ, plongeant ses yeux dans ceux de celui pour qui battait désormais son coeur, et qu'elle glissa discrètement la main dans la sienne, attendant le début de la cérémonie.

Perché sur sa chaise, Valérien regardait Ysa s'avancer au milieu l'allée. Elle était resplendissante et tout le monde ne regardait qu'elle. Amory aussi semblait etre dans un autre monde, les yeux fixant sa futur epouse. Il était si beau tout les deux... Si beau...

Le gamin en eut presque les larmes aux yeux, en se disant qu'il avait une chance incroyable de se trouver la...

Son regard croisa soudain celui du medicastre qui l'avait soigné a Kermaaron et un petit sourire illumina son visage. Elle lui fit signe de ne pas faire de bruit et d'etre sage auquel le gamin aquiesca en posant lui aussi son doigt sur la bouche. Seshat lui fit alors signe de venir la rejoindre et aussitot, quittant son perchoir, le petit gosse se faufilla discretement parmis les convives jusqu'a la jeune femme. Enfin quelqu'un qu'il connaissait... Il ne serait pas obligé de passer la cérémonie tout seul devant...

Il regarda alors Seshat et Océ en leur faisant un grand sourire et en ajustant son beau costume et son noeud papillon... Il n'avait pas trop l'habitude d'etre ainsi vétu, mais en était tres fier...

-T'as vu comme ils sont beau ! Chuchota-t-il alors discretement a Seshat les yeux brillant de joie.

Océ était là, debout dans l'assistance a regarder arriver la marié dans sa somptueuse robe. Il tenait dans sa main la main de Seshat qu'il serrait fort. Il s'amusa a voir le jeune garçon perché sur une chaise, sa tête depassant toutes les autres.

Quelques echanges de signes de mans entre Valérien et Seshat, puis la jeune tête disparue, avant de réapparaitre juste devant eux.

Océ sourit au jeune garçon, une place libre se trouvait juste a coté de lui.

Tu n'as qu'a te mettre a coté de nous Valérien, au moins tu ne seras pas trop perdu.

Puis le voyant discuter avec Seshat, Océ se décalla d'une chaise, entrainant son amour avec lui.

Installes toi a coté de Seshat, vous pourrez continuer a parler comme ça^^.

Une fois en place, Océ se pencha vers son amour et lui chuchotta a l'oreille.

Merci pour ces beaux habits. Nous allons très bien ensemble, ils sont magnifiques et très confortables.

Assise au dernier rang, Lylla avait laissé Love et Liloo papoter entre elles à voix basse. Cela faisait un petit moment que les deux amies ne s'était vu et Lylla aimait bien ces instants avant ce genre de cérémonie. Elle sentait la tension palpable qui émanait de tout ces gens rassemblaient dans l'église... Qui serait là... Qui serait en retard... Ma mise est elle correcte... Que fait la mariée... Et le seigneur de Cheù, tendu comme la corde d'un arc prés à lâcher, qui perdu dans ses propres réflexions fixé le plafond comme s'il détenait une quelconque vérité.

La jeune femme regardait avec un sourire attendri tout ce beau monde rassemblait là. Beaucoup de visages lui étaient familiers. L'arrivée de la Duchesse de Brienne, fort plaisamment accompagnée du capitaine royal, laissa planer un court instant de silence. Les yeux de Lylla se mirent à pétiller de malice. N'en déplaise à certains mal embouchés, quand elle voyait le sourire heureux qui étirait les lèvres de cette dernière au bras du bel homme, et bien elle ne trouvait que cela plus juste, pour celle qui avait tant enduré ces derniers mois. Superstitieusement la blondinette croisa les doigts dans son dos, en une vieille pratique paysage qui ne voulait point disparaître quand il s'agissait de vouloir conjurer le mauvais sort !

Alors qu'elle continuait à observer un peu tout et un peu rien, laissant son esprit dériver au gré de ses réflexions, des bruits de sabots se firent entendre. Le cœur battant, telle une petite fille impatiente, Lylla porta son regard vers l'entrée de la chapelle. Comme si tout le monde avait compris, un grand silence s'abattit sur le lieu saint.
D'abord elle vit apparaitre, les fameuses Dames d'Airain, aux sourires arborés, toutes les craintes concernant la santé de la future mère furent dissipées. Toutes avec grâce gagnèrent leurs places à pas comptés et alors que la musique envahissait la chapelle où s'élevaient les chœurs, Ysa fit enfin son apparition.
Telle une déesse drapée de ses plus beau atours, elle éclairait l'espace par sa seule présence, sans parler du sourire de Madonne qui vint se poser sur ses lèvres quand son regard croisa celui d'Amory... Lentement, avec une infinie précaution, elle remonta l'allée principale, chacun l'admirant alors qu'elle ne voyait que lui. Lylla se traita mentalement d'idiote sentimentale quand une perle saline vint se poser à la racine de ses cils, elle la chassa d'un doigts délicat. Pfff si tu te mets à pleurer maintenant tu n'as pas fini !

La chapelaine se tenait droite et souriante devant les futurs mariés que leurs mains venaient de réunir sous son regard bienveillant. La cérémonie allait commencer, quand un homme tout vêtu de rouge passa discrètement les portes à cet instant. La petite chapelle s'étant rapidement rempli comme un oeuf, Lylla se déplaça vers sa belle soeur afin de lui céder une place sur le banc en lui adressant un léger sourire avant de reporter son attention sur ce qui allait suivre.

[Hospice de Kermaaron]

Le grand jour est enfin arrivé, jour auquel tout le monde attendait car Ysa, Vicomtesse de La Ferté sous Jouarre et Amory, Seigneur de Chéu vont pouvoir s’unir devant le Très-Haut. En tant que Premier Lieutenant et Herboriste de la Grande Maison d’Airain, Légolas, comme tous ses amis, se doit d’assister à cette très belle cérémonie. Le blondinet est très heureux pour Ysa et Amory. D’ailleurs, cela lui fait bizarre de savoir que désormais les dirigeants de la GM d’Airain soient devenus mari et femme, voire même heureux parents.

Mais Légolas ne viendra pas seul. Bien que son frère Légohan ne connaisse personne, le garçon souhaite l’avoir à ses côtés. Sachant que le frangin est toujours amnésique, le jeune Elfe était encore obligé de lui expliquer la situation, que des amis qui comptent beaucoup pour lui vont se marier et que ce jour, est un jour unique. L’aîné des Silmärien a bien entendu accepter d’accompagner son frère. Les deux blondinets finissent par se préparer pour cette occasion, en revêtant chacun une très belle et longue chemise blanche.

Une fois parés, les deux frères sortent de leur chambre pour se diriger vers les écuries de l’hospice quand soudain Sœur Thérèse arrive pour leur annoncer que la cérémonie nuptiale ne se déroulera pas à Compiègne comme prévu mais dans la chapelle de Brienne. Le garçon est étonné que le lieu ait pu changer mais qu’importe, ce mariage aura quand même lieu. Voyant que Légohan va également assister à ce mariage, la petite femme rousse se permet de rajouter que le jeune homme blond n’est pas en état de voyager.

« Merci Ma Sœur, ça nous évitera d’arriver en retard. Et comment ça mon frère n’est pas en état de voyager ? Vous ne voyez pas qu’il pète le feu ? Et votre avis, vous pouvez le mettre là où je pense ! », et s’adresse ensuite à Légohan en norvégien.

« Kom Légohan slik at vi kan være for sent, særlig at Brienne ikke naboen » (« Allez viens Légohan, sinon on risquerait d’arriver en retard, surtout que Brienne n’est pas la porte d’à côté »), et sort de l’établissement médical, accompagné de son frère, laissant la religieuse, qui n’est pas étonnée de la manière dont fait preuve Légolas. Les deux frères filent ensuite en direction des écuries et quittent enfin le village de Kermaaron.

« Allez, en route vers Brienne, yaaa !! », dit-il tout en mettant un coup de talon dans les flancs de sa monture.

Légohan, qui tient fortement les brides de son cheval pour ne pas tomber, imite son frère et le suit jusqu’au lieu de rendez-vous.


[Brienne, Vicomté de Jaulges]

Après avoir chevauché depuis Kermaaron, les deux frères aperçoivent enfin le château de la Duchesse Maltea. Les deux frères, qu'on pourrait prendre pour des jumeaux, entrent ensuite à l’intérieur d’où un palefrenier vient chercher les montures des deux blondinets pour les faire installer aux écuries, après avoir indiqué où se trouve la chapelle. Légolas et Légohan ne se font pas prier qu’ils dirigent aussitôt vers le petit lieu de culte, d’où l’entrée est très bien décoré. Une fois à l’intérieur, le jeune Premier Lieutenant est très surpris qu’il y ait autant de monde. Il se signe ensuite et va s’installer dans le fond comme à son habitude. Apparemment, la cérémonie n’a pas encore commencé.

Légohan avait suivi Légolas jusqu’à la chapelle et s’était installé dans le fond. C’est la première fois pour lui qu’il va assister à un mariage, qui plus est, à un mariage de deux Nobles gens car d’après ce qu’a dit son jeune frère, Ysa et Amory sont des personnes très généreuses. Le jeune homme blond se sent un peu perdu et seul de se retrouver parmi toute cette foule où la plupart doivent certainement se connaître. N’ayant jamais vu autant de monde, le jeune Elfe commence par stresser ou plutôt paniquer. Sentant que son frère semble aller très mal, Légolas pose une main sur son épaule et lui chuchote.

« Gohan, slapp av. Det er ikke du som skal bli stresset, men som brud og brudgom. Vel, snakket om gift, har jeg ikke sett » (« Gohan, détend-toi. Ce n’est pas toi qui devrait être autant stressé mais plutôt les mariés. Tiens en parlant des mariés, je ne les ai pas vu »), et se met sur la pointe des pieds afin d’apercevoir Ysa et / ou Amory devant l’Autel.

Quant à Légohan, il remarque que Légolas est super détendu et il constate que ce n’est pas la premières fois qu’il assiste à un mariage. Comme son frère l’a dit, il préfère se détendre. Après tout, pourquoi paniquer ? Ce n’est pas lui qui va se marier^^.